Ici un M'Zungu

Pamandzi-Dzaoudzi

Sans commentaire, enfin,si, un petit : ça reflète l'indigence mahoraise ; appréciez :

homme ou femme, c'est idem, c'est dans la...culotte

vous avez soif ? (Remarquez l'état des gonds)

vous voyagez en first ? tout est prévu ! (sur la photo, on ne voit pas que la porte est close, mais remarquez la grande classe de l'accueil)

OUI ! je pourrai dire, j'y étais !
C'était en novembre 2011

c'est pas rien, Tana.. Tana, c'est de son vrai nom Antananarivo, capitale de Madagascar ; il faut y aller pour le croire : on m'en avait dit beaucoup de mal et de bien, difficile de déméler le vrai du faux ; alors, je vais essayer de ne pas vous donner l'envie d'y aller tout en reconnaissant que ne pas y avoir été constitue un grave manque dans la culture de tout un chacun ; à l'instar de Murray Head qui chantait Bangkok (oui, j'y suis allé aussi), il y aurait à 'poétiser' sur Tana ; J'avais cru toucher le fond dans les souks de Nouakchott, mais je crois que Tana surpasse cette mauritanienne ; Bon, il y a deux Tana : celle de jour (Beurk) et celle de nuit (Beuaaarrrkkk) : elles sont différentes :

-le jour, vous vous faites voler et agresser, la nuit, vous vous faites voler, agresser, racketter et finissez souvent au poste (de Police) ;

=> Alors, le jour, le centre de Tana, la place de l'indépendance, c'est ça :

Vous remarquerez les taxis ; à Mada, ce sont essentiellement 2CV citroën, diane et 4L renault,

Tana grouille de monde (peu visible sur la prise de vue, il est 14 heures et le soleil tombe comme du plomb fondu, les habitants sont chez eux). La photo est prise du restaurant/bar/casino "le glacier", ça a son importance. (Le restaurant est clean, propre, mais sans charme, quelconque.)

Je n'ai pas pu faire beaucoup de photos, d'une part, parce que j'avais perdu mon APN dans un taxi en revenant de l'île de la Réunion, d'autre part parce que Tana, "ça craint" (comme disent les djeunz), et sortir mon HTC HD2 pour réaliser un cliché, c'est le vol assuré : en effet, sur la gauche de la photo ci-dessus, il y a un marché, et des ruelles commerçantes et c'est précisément dans ces ruelles que votre rédacteur s'est fait arracher sa chaine de cou, (or 24 carats indien et médaillon de baptème) ; heureusement, l'or 24 carats est très malléable et un maillon a cédé ne laissant au voleur que 8 à 10 cm d'or ( certainement 10 ans de salaire).

=> La nuit ! alors là, c'est sport ! Tout d'abord, il faut que vous connaissiez la composition de notre groupe :

- votre serviteur,

- une geek, surnommée pingouin eu égard à l'affection particulière qu'elle porte à Linux (les spécialistes comprendront),

- un ami, Fred, 20 ans d'Afrique, bourlingueur, &

--sa compagne, malgache, ingénieur, résidente à Tana,

--sa fille, 14 ans, double nationalité, française et brésilienne, métissée (oui, ça a son importance),

-une voiture, conduite à droite, alors qu'on roule à droite, le code de la route, étant, ici, une notion très abstraite ; les malgaches achètent les voitures qu'ils peuvent, au gré des étrangers qui revendent les leurs ; à noter que les taxis sont souvent des véhicules hors d'âge, comme précités (j'ai même vu une 403, colombo a du passer par là...)

Ambiance : Place de l'indépendance, nuit tombée :

nous circulons, à vitesse réduite, vitres ouvertes (très imprudent), la clim de la mégane est HS, des bras extérieurs quémandent et sont plus qu'insistants, ils tentent de prendre ce qui est à portée... nous nous garons, un gamin (moins de 10 ans) nous facilite le stationnement ; c'est obligatoire ! première mise à la main au portefeuille, somme dérisoire, environ 100 Ariary, 1 billet (monnaie de singe locale : 5000 Francs Malgaches=1000 Ariary=0.3 euros), càd 0.03 euros (oui, y'a un billet de 0.03 euros); Il garde la voiture, nous mettrons la main au portefeuille au retour ; Fred a insisté pour que nous stationnons près du glacier, je comprends pourquoi : dans la rue, ce n'est que pleunichages et quémandages, il faudrait rincer tout le monde : qu'on ne s'y trompe pas, hors de question de rabrouer trop vertement les gamins qui nous sollicitent, les adultes surveillent et ne sont pas loin.

Le glacier :

Le zinbrèque s'est métamorphosé, c'est un bar/discothèque où l'entrée est payante (3000 Ar avec une conso, vous ferez la conversion), et est devenu un haut lieu de...prostitution : ici, il n'y a plus que monde, sueur et prostiputes ; berk, très peu pour moi, je le fais savoir et d'un commun accord, nous dégageons vers : un night club, mais auparavant, il faut reprendre la bagnole : re-bain de foule et son lot de quémandeur qui vous harcèle, vous agrippe, pourboire pour le type qui a gardé la charette, pourboire pour se faire guider hors de l'emplacement de parking, pourboire pour se remettre dans le flot de circulation...épuisant...

le night club :

plus sérieux, ici, c'est 5000 Ar (avec conso), détecteur de métaux et palpation de sécurité, bon...pourquoi pas ; il y a du monde dans le bouzin, mais nous réussissons à nous assoir, toujours des prostiputes, mais un peu moins vulgaires, bof...on dégage après avoir fini notre conso ;

Dehors :

On s'achemine vers la bagnole, ...une interjection, en malgache, incompréhensible, sauf par notre guide : "elle est mineure!" désignant la fille (franco-brésilienne) de mon ami : les Policiers, omniprésents le jour et curieusement invisibles la nuit, font alors irruption de tout côté, nous encerclant...et c'est parti pour des palabres avec des forces de l'ordre qui visiblement comprennent mal les indications d'un passeport et qui n'ont qu'une hâte : nous foutre au gnouf. Que se serait-il passé si nous n'avions eu, dans notre groupe, une malgache, cultivée de surcroît, et nos visas en règle ainsi que nos facultés à exprimer, avec force véhémence, nos droits ? ==> le gnouf, car NOUS ETIONS POUSUIVIS PAR LA CLAMEUR PUBLIQUE qui hurlait à qui voulait l'entendre, que nous étions des sales étrangers, pédophiles et entrainant une mineure avec nous...

une fois tirés de ce sale guépier, et après l'arrivée incroyable de renforts policiers digne d'une prise d'otages, nous nous sommes mis d'accord pour aller en des lieux plus...calmes, et donc, selects, à savoir un casino :

Changement de décor : OUF Bien accueillis, calme, sourires,, voilà qui change... une petite table de poker, je gagne, puis je perds, mais les sommes engagées sont dérisoires ; quand je perds trop, je quitte la table, mise tout à la roulette sur le noir, gagne, remise l'ensemble sur le rouge, gagne, me fais payer et ressors...deux fois plus riche qu'en entrant...

Tout est bien qui finit bien. Ainsi est Tana

je vous en avais déjà touché un mot : un exemple, : un collègue souhaite acheter un APN : ici : 350 euros ; même modèle sur amazon : 105 euros. en passant la douane( +35%), on y gagne, enfin, si vous suivez votre colis, car la douane s'en tape royalement de ce qui est livré et ne vous alertera pas de la réception du colis, pensez, il faudrait bosser pour cela !

bon, après ces digressions qui n'avaient comme but que de meubler, retour à Mayotte : je vous avais promis, lors d'un précédent billet, de vous parler des brochettis, koitesse ?

Ce sont de petits restaurants, souvent installés dans la rue, sur l'équivalent d'un trottoir ; c'est moins vrai à Mamoudzou, car la Police commence à faire respecter les lois de la République, mais ailleurs, dans l'île, c'est encore ainsi ; ces restos proposent une seule et même nourriture, les brochettes, cuites sur un gril ; alors, y'a deux types de brochettis, les sérieux, et les autres.

Les sérieux : chez Annick (on la trouve même sur Internet, en cherchant BEAUCOUP), restaurant en dur (y'a des murs et des commodités -hem-), sise à Cavani, dans le même quartier que le mien. Bon rêvez pas hein, pas d'accueil, mais service correct, j'y suis retourné la semaine dernière, et ils ont mis des nappes en papier sur les tables ! Du jamais vu chez un brochetti mahorais ; deux (3) types de brochettes, zébu et thon (plus les incontournables ailes de poulet): tout simplement excellent, de 0.50 à 0.80€ la brochette, poutou (piment pas très fort) compris ; gavons nous, et encore, ces tarifs ont été revus à la hausse depuis peu (départementalisation oblige, tout augmente ; pourquoi ? bassss comme on dit ici). On peut, chez Annick, prendre autre chose que des brochettes, elle compose des plats locaux, j'ai goûté une fois, sans pouvoir vous dire précisément la composition de la chose, c'était bon. Les boissons sont simples, eaux, sodas,vin, bière de Madagascar (THB). les accompagnements sont locaux, fruit de l'arbre à pain, manioc,bananes frites : très bien. Une bonne adresse.

Les autres : j'en ai certainement oubliés dans les sérieux, je passe pas ma vie à faire le michelin des brochettis, loin de là, j'ai trouvé Annick, ça me convient, mais j'ai quand même testé un autre, réputé et très fréquenté : pas d'accompagnement local, c'étaient des frites bien grasses, viande fade et grasse, mais les rares touristes s'y précipitent, il est bien placé (entre M'Gombani et la pointe Mahabou pour les connaisseurs), berk. En brousse, vous en trouverez au moins un dans chaque village, c'est du maison, fait avec les moyens du bord, je ne pense pas que vous puissiez vous y intoxiquer, mais c'est du "très typique" et les tarifs sont dérisoires ; bon de toutes façons, tout un chacun devrait être vacciné HBA, hépatite A, dès lors que l'on voyage, et puis, même si l'on de voyage pas, quand on voit certains restaurateurs de Sète servant des escroqueries en juillet et août, hem...

allez, yfébo, je vais à la plage ; comme dirait le numéro 6, bonjour chez vous

cela fait une semaine que j'ai repris le boulot ; les douleurs post-opératoires se dissipent et se font discrètes ; quand même, la formation de nouvelles adhérences (que j'imagine péritonéales) donne quelques petites crises aiguës, heureusement très passagères ; pas de bol avec la santé moi, mais ces déboires commencent à ressembler à du souvenir ; ouf.

J'ai donc co-animé un stage cette semaine avec un collègue nouvellement affecté, en provenance de Nîmes ; ça s'est bien passé, en effet, je veux pas être médisant, mais le public était métropolitain ; à ce sujet, j'ai remarqué, sans trop généraliser, que les Mahorais n'étaient pas particulièrement intéressés par la formation professionnelle continue, c'est dommage. De plus, je ne suis pas convaincu qu'ils optimisent leurs journées, c'est le moins qu'on puisse dire, bon, je ne peux pas m'étaler, ce serait contraire à la déontologie, mais il reste beaucoup à faire.

J'ai appris avec plaisir que je partais pour la métropole le 4 septembre 2011, suivre deux stages, un à Gif sur Yvette (un ancien lieu de travail), et Lognes ; je disposerai d'une semaine pour aller dire bonjour à ma famille, que je n'ai pas vue depuis 10 mois ; ça va faire drôle de retrouver famille et civilisation.

A mon retour, une semaine d'animation ici, puis 3 semaines à la Réunion, encore pour animer un stage "correspondant informatique" ; l'année va passer vite, tant mieux. Ici, seul le boulot compte, sinon, l'ennui guette, sournois, tapi (HORREUR) ; je n'exagère pas, si vous n'êtes pas un accro de la pêche, les distractions sont rares et les congés inexistants (les congés sont pris au retour en métropole à hauteur de 6 mois consécutifs) ; je suis venu pour bosser, et donc, je bosse ; c'est très bien ainsi.

Bin oui, hello

je ne vous ai pas écrit depuis +- 1 mois, comme on écrit en physique ; désolé, mais...la faute en incombe à :

-ma santé : j'ai subi une cholécystectomie et les soins, sans être lourds, ont été conséquents :

orange Mayotte dans sa grande mansuétude, nous a coupé du reste du monde ; pas moi, hein ! non, toute l'île ! pourquoi ? une parabole en panne ; temps de rétablissement ? : non fixé puisque ça dure depuis 3 semaines ;

descriptif, histoire que vous sachiez, vous qui me lisez, qu'orange peut, mieux que quiconque se révéler incompétent notoire :

pas de pitié :

- il y a 3 semaines ,la navigation internet, très lente jusqu’à présent (3 minutes à 10 minutes pour un site (aucune exagération, essayez crédit agricole nord est depuis orange RTC Mayotte, je n'avance rien sans prouver)

-il y a deux semaines de cela ; après forces appels et contacts en tout genre dont certains au 3900, payants, où l'on m'a pris pour un fou (allez-y orange, déposez plainte contre moi, vos logs sont à conserver 1 an, et ils ne mentiront pas) ! ; France télécom coupe tous ses serveurs d'accès distants depuis Mayotte ! plus d'accès ! mais rien, hein, avant, ça marchait pas, après ça marchait bin...pas, mais le message d'erreur était explicite, pour un initié !

depuis quelques jours, disons une semaine, FT remet ses RAS (remote access servers) en fonction, mais bon, il ne fallait rien de moins attendre de FTM qu'un service pourri : les 3/4 des sites sont inaccessibles, le mail fonctionne après plusieurs déconnexions et skype ne marche qu'en mode texte.

Hypothèse, non vérifiée, orange a foutu un proxy cache genre squid qui gère les requêtes vers ses propres sites ; les autres ? pffff !

en ce moment, il semble que cela refonctionne ; je vous tiendrai au jus ;

il n’empêche que : pour les abonnés Orange Mayotte, lorsque le câble Lion2 sera déployé, je les incite à en tirer toutes les conséquences lors de leur choix d'abonnement adsl, certes limité dans un premier temps entre les participants au consortium lion2 ;

lorsque les M'Zungus, nous, les métros, regagnerons notre continent, pensez à ce qu'orange vous a fait endurer à Mayotte et faites jouer la concurrence !

à l'heure où M. le président de la République élu se voulait le président du pouvoir d'achat, sans y parvenir, ô combien sans mesure utile aucune, je vous invite à comparer les prix et à être très attentiste si vous devez renouveler votre abonnement téléphone mobile ; mon petit doigt, qui ne me trompe jamais, me dit qu'il vous faut être attentif et regarder de près les futures offres de free mobile ; M. Niel, fondateur d'Iliad/free a révolutionné l'adsl, je lui souhaite, pour nous, le même état d'esprit, et pour nos porte-monnaies, le même allègement ;

à bientôt

Bon on y est ! j'ai vu le chirurgien ce matin, il faut opérer rapidement, je refais une cholécystite, moins sévère car prise très tôt par l'antibiothérapie. Donc, je suis allé illico à l'échographie : deux lithiases supérieures à 1 cm chacune sont visibles : aucune ne serait donc passée dans le canal cystique ; en outre, la paroi vésiculaire fait 6 mm, ce qui est beaucoup : y'a pas, il faut opérer ; j'ai fait un bilan sanguin, demain, je vois l'anesthésiste, lundi, je suis admis à 14h, mardi, je passe sur le billard pour une cholécystectomie, vraisemblablement par laparotomie hélas, vu les antécédents. En clair, on poursuit la cicatrice existante vers le haut, je suis bon pour un mois de convalescence <soupir>.

Voilà, il me reste quelques jours pour profiter de Mayotte avant l'enfermement hospitalier ; je vais aller aheter quelques livres pour l'hôpital...

Oui oui, j'ai une plage juste à côté de chez moi ; ah, elle n'est ni belle, ni grande, mais elle permet de bronzer et de se baigner, le tout à 5 minutes ; hop, quelques photos ; de chaque côté de la plage : la mangrove ; en face : l'îlot M'Bouzi.

Il est des fois où l'on préfèrerait avoir tort ; c'est bien le cas encore cette fois, où le chirurgien m'a annoncé que j'avais une cholécystite. Résultats, 3*1 g d'augmentin /jour pendant 10 jours, rdv le 18/05/2011 pour une autre consultation chirurgicale en vue de prévoir l'opération, car il va bien falloir y passer !

Bon, pour l'augmentin, peine perdue, y'a pas d'augmentin ici, ce sera de l'amoxicilline, tant pis pour l'acide clavulanique, ah Mayotte...