Oui, encore des jours sans donner de nouvelles...mais, là, ce n'était pas par excès de fainéantise, j'ai eu un petit souci vendredi midi : une vague douleur dans la poitrine qui croissait au fil de la journée ; ( 2 visceralgine, 2 spasfon et encore 2 visceralgine...) quand cette douleur est devenue insupportable, j'ai téléphoné au médecin proche de mon domicile, lequel avait redirigé son fixe vers son portable, lequel portable ne prenait pas de message car le répondeur était saturé !

Bon, qu'à cela ne tienne, il y en a un autre en haut de ma rue, j'ai mal, il me faut me déplacer car il est en consultations ; ok, j'arrive chez lui, il voit que la douleur est réelle, mais me dit qu'il n'a rien pour la soulager : je lui propose de me faire une ordonnance et de me rendre à la pharmacie toute proche ; ce bon docteur me rédige une ordonnance comportant un anti-inflammatoire injectable, un antispasmodique injectable et une seringue : à la pharmacie, ils n'avaient que l' anti-inflammatoire, en IM, le moins utile en fait, et en l'absence de seringue...de retour chez le toubib, il confirme, après avoir cherché, qu'il n'a pas de seringue dans son cabinet !!! (je l'excuse, apparemment, il remplace son confrère) ; rédaction d'une lettre et hop aux urgences...

Aux urgences : sol pas très propre ; moustiques et mouches dans les box des urgences, ambiance... Le public entre et sort comme dans un moulin, sans demander d'autorisation, le public est chez lui, en somme ; peu parlent le français, de ce que je comprends, beaucoup de clandos.

Prise en charge néanmoins rapide, perfusion de Perfalgan 1g, de nefopam 1g, de mopral 40 (on suppose donc que le diagnostic est un ulcère, à tout le moins une gastrite, l'avenir montrera que ce diagnostic est hélas, faux); soulagement immédiat ; la gentille infirmière me fait un prélèvement sanguin, bien que ce dernier n'ait pas été demandé, et heureusement ; l'interne signe mon bulletin de sortie et je rentre fortement soulagé.

Le week-end qui suivra, je serai fortement asthénique et anorexique, fièvre et tout le tralala et surtout de fortes douleurs persistantes qui remontent vers l'omoplate et l'épaule, en sus de douleurs bien vives sur hypocondre droit. Bon, ça ne me ravit guère...ça sent fort la colique hépatique, la lithiase biliaire...des calculs à la vésicule quoi !

Le lundi, je vais au boulot, peu d'entrain, mais ça va un peu mieux, les douleurs diminuent ainsi que la fièvre que je n'ai plus qu'en soirée ; tant mieux, je pourrai m'épargner les antibiotiques...

Quand même, à midi, je vais à l’hôpital, chercher mes résultats sanguins : Grands palabres, on ne les trouve pas, je suis inconnu, vu que je suis arrivé aux urgences un jour de panne informatique,

heureusement, un gentil médecin qui traine là m'emmène au labo, non sans avoir auparavant demandé à un confrère où ça se trouvait, ça a changé me dit-il, comme pour s'excuser ; je ne lui en veux pas, les services médicaux de l'hôpital sont de loin les plus utiles, les services des personnels soignants et administratifs, en revanche, une cata ; quand j'étais sur mon brancard vendredi soir, une aide soignante s'est affalée sur le dos de mon lit improvisé pour piquer un roupillon...tout en jouant du tamtam avec un bras du brancard pour aider à l'assoupissement !

Voilà, l'examen est sous mes yeux : les leucocytes sont trop élevés, notamment les lymphocytes et les neutrophiles ; l'haptoglobine crève le plafond et une enzyme du foie s'envole... Que voulez-vous que je vous dise ? C'est sûr, j'ai certainement fait une cholecystite, en tout cas, un caillou a au moins essayé de passer, j'espère qu'il y est arrivé, vu ce que j'ai dégusté.

Il me reste une ordonnance de mon toubib pour une échographie de la vésicule, je vais m'en servir ici : j'ai rendez-vous le 5/05/2011 !!! bin oui, ici, à l'hôpital, tout les clandos viennent accoucher, y'a pas de place en échographie avant les calendes grecques ; bienvenue à Mayotte, mais soyez pas malade hein !

A bientôt pour de nouvelles aventures !